BILAN METEO D’OCTOBRE 2019

Pendant le mois d’octobre, les dépressions se succèdent, surtout au nord de la zone migratoire, entretenant une douceur peu propice aux grands mouvements migratoires vers le sud-ouest de l’Europe. Mais de courtes séquences anticycloniques surviennent en début et en fin de mois ; elles peuvent précipiter ponctuellement et localement, des départs en migration ressentis avec plus ou moins de retard selon les zones de destination.

Une première période plus froide survient en début de mois, à la suite du coup de froid de fin septembre. Elle se produit surtout au nord de la zone, grâce aux séquences où les hautes pressions sont davantage présentes et provoquent des départs en migration dont le nord de la zone migratoire est probablement le premier bénéficiaire.

Une longue période de douceur se produit ensuite jusqu’au 27 octobre, empêchant l’extension du gel des sols et du manteau neigeux, qui restent limités à une partie seulement de la Fennoscandie et de la Russie du nord-ouest de l’Oural.

Cette période de douceur affecte toutes les régions dont sont originaires les oiseaux destinés à notre pays. Elle est générée par la recrudescence des passages de dépressions.

Les zones les plus touchées par cette douceur d’octobre sont le centre de la Russie du nord-ouest, le sud des pays Baltes, la Biélorussie et le nord de l’Ukraine.

Il faut attendre la toute fin du mois pour voir le retour des anticyclones et celui de températures plus basses.

C’est, encore une fois, le nord de la zone qui est touché, et des conditions plus froides s’installent alors.

Les sols gelés s’étendent en Fennoscandie et en Russie du nord-ouest. De même, le manteau neigeux s’étend pour toucher enfin toute la Russie du Nord-Ouest et la majorité de la Fennoscandie.

De même, les températures négatives, qui avaient reculé vers l’est après le premier coup de froid, reviennent à l’ouest. En fin de mois, les températures minimales négatives occupent toute la Russie, la Fennoscandie (sauf les côtes) et s’étendent jusqu’en Allemagne. Même les maximales négatives ne laissent en Russie qu’une courte bande frontalière disponible.

Il est probable que le début et la fin de ce mois sont riches en départs et en mouvements migratoires. C’est en tout cas l’exemple que nous fournit JAANUS, parti d’Estonie le 29 octobre et arrivé en Angleterre le 1° novembre après un périple de 2000 kilomètres effectués en quatre jours. Pourtant, fin octobre, 7 des 12 bécasses équipées en Estonie s’y trouvent encore, preuve qu’il ne faut pas généraliser à partir d’un seul exemple, et que la bécasse est bien un oiseau opportuniste et individualiste !